Belge d’origine, Québécoise d’adoption, Gréta a découvert l'argile à l'âge de onze ans et très vite, la passion pour la céramique est née. Dans le grenier de la ferme familiale, elle a appris à dompter la terre, guidée par son professeur de dessin et nourrie par des heures de pratique solitaire.

A son arrivée au Québec, elle approfondi son apprentissage au Centre de Céramique Bonsecours à Montréal, ce qui lui a permis de développer pleinement son langage artistique.

En 2016, elle construit sa maison-atelier dans les Laurentides, au Québec, au bord de l'eau, dans un cadre naturel et inspirant. Ce lieu lui procure calme et paix intérieure et l'invite à entrer en dialogue avec elle-même à travers l'observation de la nature. Ses paradoxes - simplicité et complicité, rigidité et douceur, couleurs variées et blancheur d'hiver, silence et bruissements - nourrissent profondément son travail.

Ces dualités se retrouvent dans sa démarche de céramiste. Elle aime le tournage pour la régularité qu'il offre, autant que le façonnage, qui conserve l'empreinte de la main. La porcelaine l'attire particulièrement pour sa blancheur : pureté, élégance, douceur et silence méditatif.

Dans sa collection principale, De Blanc et Noir, chaque oeuvre est façonnée entièrement  à la main et composée de languettes de porcelaine assemblées minutieusement sur une ronde-bosse. Les jonctions, peintes une à une en noir, tracent un chemin de contrastes où la lumière devient sculptrice. Cette collection explore ainsi la dualité entre lumière et ombre, tout en célébrant la précision et la délicatesse de la porcelaine.

Créer, pour elle, c'est entrer en résonance avec la matière. La concentration et l'abandon confiant au geste sont essentiels, tout comme l'observation du mouvement et de l'évolution de la nature. Créer, c'est accepter le mouvement perpétuel des choses. Chaque oeuvre devient une étape, une trace de ce dialogue entre la matière, la nature et le temps.

Enseignante de formation, elle ouvre son atelier en 2017 à Morin-Heights, sur le bord du lac Noiret, où elle peut désormais transmettre sa passion dans ce véritable havre de paix. Le contact avec l’argile, elle le considère comme un puissant outil d’ancrage dans le moment présent. Le partager, c’est comme donner un peu d’elle-même aux élèves, un peu d’inspiration pour aller chercher ce bien-être simple, cette paix intérieure qui existe au plus profond de soi.